Je me suis posée la question ces derniers jours. Est ce que j’aurai réagi pareil, si je n’avais pas eu peur, aurai-je mieux agi? On a beau dire que la peur nous sert, elle nous empêche quand même de vivre. On se retient pas mal dans notre société, car on a la trouille. On a tous la trouille. Elle nous aide dans 1% des cas pour appréhender le danger mais dans les 99% d’autres cas, elle est sournoise, elle se cache derrière nos émotions qui nous amènent à faire des choix par sécurité ou prudence mais qui ne sont animés que par la peur. Nous avons, tous, quelque chose à faire mais nous ne le faisons pas car nous avons peur. Les plus grands regrets en fin de vie, ont été rapportés par un célèbre magazine new-yorkais et devinez à quoi ils sont liés? À des occasions loupées, parce qu’on a eu peur, bien sûr.
Oui, mais la peur nous est utile !
Il n’est pas question d’éliminer la peur instinctive et animale qui nous prépare au danger. Cette peur la nous lui en sommes reconnaissante. Contrôler notre peur nous permet d’appréhender le danger même si elle ne l’empêche pas. Il n’est pas question des phobies non plus, les peurs acquises suite à un choc se traitent, au cas par cas, par différentes méthodes thérapeutiques. C’est la peur inconsciente qui fausse notre chemin et nous empêche de vivre maintenant que nous allons soulever.
Même si, nous apprenons à maîtriser notre peur, nous la laissons nous guider. Quand on aime tout contrôler, on maitrise parfaitement la peur, la puissance n’est rien sans maitrise. Mais, on fait l’erreur de ne pas s’en défaire. La peur nous détruit et nous empêche d’être bien guidé, tous les raisonnements sont faussés, aucune intuition ne peut filtrer. Il n’y a pas d’acte juste lorsque nous avons laissé la peur nous raisonner. On ne fait que se tromper. Et nous nous efforçons de croire que nous avons fait ce qui est mieux pour nous. Nous y croyons parce que lorsque nous avons peur, nous sommes extrêmement doués pour le Déni.
Mais, il n’est pas facile de se défaire d’une peur qui bien encrée dans notre société. On nous a appris à avoir peur. Avoir peur des gens au lieu de les respecter, avoir peur de tomber au lieu d’assurer notre prochain pas, avoir peur d’être rejeté au lieu de faire sa place, avoir peur de l’échec au lieu de valoriser son potentiel, avoir peur de ne pas être aimé et oublier de s’aimer….
C’est la peur d’être ridicule qui nous domine souvent. » Je ne l’ai pas fait car j’ai peur de ne pas assurer. J’ai peur de ne pas y arriver. J’ai peur d’être rejeté, j’ai peur de sa réaction, j’ai peur d’être ridicule… » La peur d’être ridicule ou… la peur de montrer ses faiblesses.
Mais ce qui est ridicule, n’est ce pas de ne pas faire ce que que nous ressentons au fond de nous? Ce qui est ridicule c’est de ne rien changer, c’est de ne pas avoir essayé, ne pas l’avoir dit.
Oui, mais ça changerait quoi? Que ferions-nous si nous n’avions pas peur?
On lui dirait, Je t’aime ! Je t’aime et je te le dis. » On le dirait et puis on verrait. On n’aurait pas peur de la réaction de l’autre ou des quand dira t’on. On n’aurait pas peur de faire du mal ou de mal faire. On le dirait parce qu’on le pense. Parce qu’il faut le dire quand il est encore temps et parce que le temps file. On le dirait car on ne sait jamais… Et même si ce n’est pas réciproque. On l’a dit et maintenant on peut avancer.
Ou » Je ne t’aime plus ! » Cela paraît être la pire chose à dire et on est toujours terrifié lorsque l’on doit l’avouer mais dire que l’on n’aime pas et que l’on n’aime plus peut sauver des vies, des destins, brisés, faussés, trompés, des trahisons, des maladies… Juste parce qu’on n’a pas osé dire que c’est terminé. » Quitter ce qui nous tue, même si ça nous tue de quitter » Oser faire souffrir une fois plutôt que torturer trop de fois. On dirait je ne t’aime plus mais le dire est une preuve d’amour.
On demanderait pardon plus facilement. Sans la peur du ridicule ou de montrer ses faiblesses. On irait et on le dirait : » Pardon je t’ai fait mal. Pardon je t’ai blessé. Pardon je suis coupable. Ou pardon je suis un con. « On le dirait et on réparerait.
On quitterait le travail que l’on aime pas. On franchirait la porte du bureau patron et dirait : » Je change de travail. Je vais faire ce qui me passionne. Je vais faire une formation. Je vais monter ma boîte. Je n’ai pas peur de réussir, je n’ai pas peur du défi ou je n’ai pas peur d’échouer. « Sans la peur, on le ferait et on y arriverait.
On se ferait plaisir plus souvent, sans la peur, rien ne nous empêcherait d’aller au bout de nos envies de nos désirs… Et, on n’aurait pas peur dire ce que l’on pense. Dire aux concernés ce qui doit être su. Ce qui doit être dit. On dirait la vérité. Et puis, on s’aimerait mieux les uns les autres. On ne sait pas s’aimer, on est sur la défensive. Pourquoi? Parce qu’on a peur.
Toutes ses peurs nous amène à côté, à mal faire, nous empêche de faire ce qui est juste. La peur d’avancer, peur de vieillir, peur de laisser partir, peur d’avoir peur, peur de mourir… Mais ce qui nous fait peur, c’est l’idée que nous nous en faisons et pas ce qui est en réalité. C’est notre imagination qui nous effraie. C’est l’image que nous nous faisons du futur qui nous inquiète et nous amène à ne pas faire ou agir. Dans un cas, ce dont nous avons peur finit par nous arriver. Parce que nous avons conduit nos pensées imaginaires jusqu’au réel. Et dans l’autre, nous passons à côté de nos vraies occasions.
Ne laissons pas la peur nous empêcher de vivre :
1• J’écoute mon cœur !
Suivre nos premiers ressentis. Faire confiance en notre intuition et notre instinct que nous ressentons les deux premières minutes. Ensuite, ce sont nos émotions qui, positives ou négatives, forces ou faiblesses, nous illusionnent. Notre sixième-sens sait ce qui est bon pour nous.
2• J’ose !
Quelque chose nous dit de le faire mais nous n’osons pas. Alors c’est exactement ce que nous devons faire. On le fait ! On ne fait pas confiance en nos émotions mais en cette petite force intérieure qui nous attire vers ce qui est le mieux pour nous. ( Dans la limite de ce qui est permis par la loi bien sur )
3 • J’ai un plan B !
On peut être stratège ou aimer la sécurité tout en ne s’empêchant pas de vivre. On prépare un plan d’action, avec un plan B : scénario catastrophe. On n’aura qu’à le suivre si l’occasion se présente mal ou pas comme on le souhaiterait. Toutefois, préparons-nous mais n’imaginons pas trop les choses. Vivons les. La vie a plus d’imagination que nous. Et nous avons beau tout contrôler, elle nous surprendra, comme toujours. Et qu’avons-nous fait à chaque fois qu’elle nous a surpris, nous avons fait le nécessaire, comme nous avons appris à le faire.
4• J’ai confiance !
Par manque de confiance, nous nous empêchons de vivre. Les blessures profondes telle que l’abandon, le rejet, l’humiliation, l’injustice ou la trahison amènent à douter de soi et ignorer ses potentiels réels. Identifier ce qui vous amène à douter. Le coaching peut vous permettre de les dépasser et vous redonner confiance.
5• Je suis » égoïste-bienveillant » !
Se sacrifier ou se priver pour les autres par générosité ou abnégation est bénéfique si nous faisons les choses bien pour nous aussi. Et, si cela est trop difficile de penser à nous, faisons-le pour les autres. Car, si nous sommes heureux, notre bonheur rejaillira autour de nous.
Alors, désormais, avant de prendre toute décision et de passer à l’acte, que vous soyez seul ou lors d’un échange, assurez-vous d’avoir aucune peur qui dirige votre raisonnement. Demandez-vous que ferais-je si je n’avais pas peur ? Car, il n’y a rien de plus important que de vivre maintenant.
* Faire appel au coaching peut vous aider. Un accompagnement sur mesure pour vous permettre d’établir un diagnostic sur ce qui vous convient le mieux afin d’évoluer, efficacement et sereinement. Demande d’étude à liliecoach@gmail.com.
Cet article vous inspire? N’hésitez pas à partager vos expériences, posez votre question, partagez votre opinion ou apportez des précisons. En commentant l’article ou sur la page Facebook LILIE Coachun tweet à @LilieCoach.